C’est la principale actualité qui n’en finit pas d’alimenter les débats sur les réseaux sociaux: ‘’tentative de coup d’état, des mercenaires pour déstabiliser, des soldats de l’armée régulière ivoirienne’’. En tout cas, ce contingent ivoirien n’est pas la bienvenue à Bamako. Les observateurs, les plus avisés craignent même une tempête diplomatique entre Bamako et Abidjan. Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le porte parole du gouvernement malien, le colonel Abdoulaye Maïga indique que: ‘’les quarante-neuf (49) militaires ivoiriens se trouvaient illégalement sur le territoire national du Mali…en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission ni autorisation’’. C’est pourquoi, ‘’ils ont été immédiatement interpellés et leurs armements, munitions et équipements ont été saisis’’. Selon, Bamako, ‘’au regard de ces manquements et infractions commis dans le cadre du déploiement de ces quarante-neuf (49) militaires ivoiriens, le Gouvernement de la Transition les considère comme des mercenaires, tels que définis par la Convention de l'OUA sur

 l'élimination du mercenariat en Afrique’’.

‘’Le dessein funeste des personnes interpellées était manifestement de briser la dynamique de la Refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l’ordre constitutionnel’’, poursuit t’il. Les militaires interpellés seront‘’Mis à la disposition des autorités judiciaires compétentes’’, affirme le porte parole du gouvernement de la transition. 

De son côté, selon un article publié sur le site internet de rfi, Un cadre de l’état-major ivoirien aurait précisé que ‘’ces 49 soldats appartenant au 8e détachement du NSE (National Support Element) sont arrivés à Bamako dimanche à la mi-journée, à bord de deux avions, l’un transportant les hommes, l’autre le matériel. « C’est une incompréhension malheureuse », explique ce haut gradé de l’armée ivoirienne, qui assure que tout était en règle pour leur arrivée’’. Le site a  renchéri que pour l'armée ivoirienne, ‘’ces soldats appartiennent à l’armée régulière et devaient sécuriser des sites de la Minusma’’.

Pourtant dans son communiqué, Bamako a affirmé que ‘’ les forces de Défense et de Sécurité ivoiriennes ont affirmé qu’ils ignoraient tout de la présence des militaires ivoiriens interpellés au Mali… En outre, interrogée par les autorités maliennes, la MINUSMA a indiqué qu’elle n’avait pas de rotation prévue, le 10 Juillet 2022’’. 

Pour l’instant, le gouvernement ivoirien n’a officiellement pas réagi à cette interpellation de 49 de ses soldats trouvant sur le sol malien.